Présentation

Chez les femmes transgenres, la perte ou la raréfaction des cheveux liée à l’alopécie androgénétique est fréquente. Même lorsque le traitement hormonal limite la progression, les zones dégarnies peuvent persister et affecter l’harmonie souhaitée. La greffe capillaire devient alors une solution efficace pour redessiner la ligne frontale, adoucir les tempes ou densifier certaines zones, dans l’objectif d’obtenir une chevelure plus en accord avec l’identité féminine. Au-delà de l’aspect esthétique, cette intervention aide de nombreuses femmes trans à retrouver confiance en elles et à affirmer pleinement leur féminité.

Technique chirurgicale

Deux techniques principales sont proposées :

  • FUE (Follicular Unit Extraction) : extraction individuelle de follicules depuis la zone donneuse (souvent l’arrière du cuir chevelu), avec réimplantation, entraînant seulement de micro-cicatrices quasi invisibles. Idéale si vous préférez garder les cheveux courts, ce qui est courant en affirmation de genre MtoF.

  • FUT (Follicular Unit Transplantation ou bandelette) : prélèvement d'une fine bande de cuir chevelu, suivie de fragmentation et transplantation des unités folliculaires. Cette technique laisse une cicatrice linéaire, parfois mieux adaptée aux cheveux fins, blonds ou peu denses — ce qui peut être le cas dans un contexte hormonal transitoire.

Déroulement et suites opératoires

La première étape est toujours une consultation approfondie durant laquelle sont évaluées la qualité du cheveu, la densité de la zone donneuse et les objectifs esthétiques propres à la transition.

L’intervention se déroule sous anesthésie locale et peut durer plusieurs heures en fonction du nombre de greffons à implanter.

Après l’opération, il est normal d’observer de légères rougeurs, un œdème ou de petites croûtes, qui disparaissent progressivement. La vie quotidienne peut être reprise rapidement, mais certaines précautions sont nécessaires, comme éviter les efforts physiques intenses durant les premières semaines. Les cheveux greffés tombent souvent dans les semaines qui suivent, avant de repousser de manière définitive au bout de quelques mois. Cette repousse progressive, à raison d’environ un centimètre par mois, permet de voir peu à peu se dessiner la nouvelle chevelure, plus dense et plus féminine.

Risques et complications

Comme toute intervention chirurgicale, la greffe capillaire comporte quelques risques. Des petites infections, des kystes épidermiques ou une perte temporaire de sensibilité peuvent survenir, mais ces complications restent rares et transitoires. Le résultat dépend également de la qualité des greffons et du respect des consignes postopératoires.

L’essentiel est de bien choisir son chirurgien, afin d’éviter des cicatrices visibles ou une implantation non harmonieuse, qui compromettrait le rendu naturel recherché dans un projet de féminisation.

Prise en charge et accompagnement

La greffe capillaire, considérée comme une chirurgie esthétique, n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale ni par les mutuelles. Un devis personnalisé est toujours proposé après la consultation.

Au-delà de l’aspect financier, le véritable enjeu pour une femme trans est de trouver un praticien qui comprenne les attentes spécifiques liées à la transition. L’écoute, le respect et la bienveillance sont essentiels pour construire ensemble un projet qui ne vise pas seulement à implanter des cheveux, mais à créer une chevelure cohérente avec l’identité de genre et l’expression féminine. L’accompagnement médical et humain joue ici un rôle central, en rassurant et en soutenant la patiente tout au long de son parcours.

Nos spécialistes : Greffe de cheveux