Présentation
Une alternative chirurgicale à la phalloplastie dans le parcours de transition masculin.
La métaidoïoplastie est une intervention chirurgicale de réassignation sexuelle permettant la création d’un micro-pénis à partir du clitoris hypertrophié par l’hormonothérapie. Contrairement à la phalloplastie, elle ne nécessite pas de prélèvement de tissu sur d’autres parties du corps, ce qui en fait une option moins invasive. Elle offre une solution chirurgicale à la fois plus simple techniquement et plus rapide à mettre en œuvre, tout en respectant les souhaits de masculinisation anatomique.
La métaidoïoplastie s’adresse aux hommes trans qui recherchent un changement anatomique aligné avec leur genre, sans recourir à une reconstruction complète du pénis. Cette intervention vise à allonger le clitoris, qui s’est développé sous l’effet de la testostérone, et à le libérer partiellement des tissus environnants pour le repositionner dans une configuration phallique. Elle permet, dans de nombreux cas, d’uriner debout, et offre la possibilité de rapports sexuels selon les dimensions obtenues.
Le principal avantage de cette technique est la préservation de la sensibilité sexuelle, qui reste très proche de celle ressentie avant la chirurgie, tout en procurant une morphologie plus conforme à l’identité de genre masculine.
Technique chirurgicale
La métaidoïoplastie repose sur plusieurs gestes techniques. Le clitoris, devenu plus proéminent grâce à l’hormonothérapie, est libéré des tissus qui le retiennent (notamment le ligament suspenseur) pour permettre un allongement maximal. Cette libération peut être associée à une rotation et un redressement du clitoris, donnant une apparence érigée plus proche d’un petit pénis.
Dans la plupart des cas, l’intervention inclut une urétroplastie, c’est-à-dire une allongement de l’urètre pour permettre la miction debout. Cette étape nécessite une grande précision chirurgicale, car elle comporte des risques de complications urinaires similaires à ceux rencontrés en phalloplastie.
Enfin, un néo-scrotum peut être créé à partir des grandes lèvres, dans lequel seront placées des prothèses testiculaires en silicone, complétant ainsi la reconstruction de l’anatomie génitale externe masculine.
Résultats et sensibilité
Le résultat esthétique varie d’une personne à l’autre, en fonction de la taille du clitoris hypertrophié. En général, le micro-pénis obtenu mesure entre 4 et 7 centimètres au repos, parfois plus sous érection. L’apparence reste discrète, mais plus masculine que l’anatomie d’origine, ce qui répond aux attentes de nombreux patients.
L’un des grands avantages de la métaidoïoplastie est la conservation, voire l’amélioration, de la sensibilité érotique. Le clitoris, étant directement mobilisé, reste intact sur le plan neurologique. Cela permet à de nombreuses personnes de maintenir une sexualité active et satisfaisante, avec des orgasmes souvent similaires à ceux vécus avant la chirurgie.
Déroulement et suites opératoires
L’intervention débute par une préparation hormonale : plusieurs mois de traitement à la testostérone sont nécessaires pour induire l’hypertrophie clitoridienne, c’est-à-dire l’augmentation de taille du clitoris, qui peut atteindre 4 à 7 cm. Une fois la croissance jugée suffisante, la chirurgie peut être programmée. Elle se déroule sous anesthésie générale et dure généralement entre 3 et 5 heures, selon les gestes associés. Durant l’intervention, le chirurgien libère le clitoris de ses attaches ligamentaires internes afin de le « décoler » et de l’orienter vers l’avant, ce qui permet de donner l’aspect d’un petit phallus. L’urètre est parfois allongée (urétroplastie) afin de permettre d’uriner debout, bien que cela dépende de l’anatomie initiale et du type de reconstruction choisi. Une scrotoplastie (création d’un scrotum à partir des grandes lèvres, avec ou sans insertion d’implants testiculaires) peut être réalisée dans le même temps opératoire ou plus tard.
Les suites opératoires nécessitent une hospitalisation de quelques jours. Un cathéter urinaire est posé et maintenu en place pendant une à deux semaines pour permettre la cicatrisation de l’urètre, si celle-ci a été modifiée. Les douleurs sont modérées à importantes, mais bien gérées par les antalgiques. Un gonflement de la région génitale est fréquent, tout comme des ecchymoses. Le repos est impératif pendant les premières semaines, et les activités physiques ainsi que les rapports sexuels doivent être évités pendant au moins 6 à 8 semaines. Des consultations de suivi sont prévues pour surveiller la cicatrisation et, en cas d'urétroplastie, évaluer la perméabilité du nouveau canal urinaire avant le retrait du cathéter.
Risques et complications
Même si la métaidoïoplastie est une intervention moins lourde que la phalloplastie, elle comporte des risques chirurgicaux. Les complications les plus fréquentes concernent la reconstruction de l’urètre : fistules, sténoses ou infections peuvent survenir et nécessiter des soins ou des retouches chirurgicales.
Par ailleurs, bien que la majorité des patients soient satisfaits du résultat, certaines personnes peuvent ressentir une gêne liée à la taille du néo-pénis ou à sa capacité fonctionnelle, en particulier si elles souhaitent avoir des rapports sexuels pénétratifs. Dans ce cas, une conversion vers une phalloplastie reste possible à moyen ou long terme.
L’intervention débute par une préparation hormonale : plusieurs mois de traitement à la testostérone sont nécessaires pour induire l’hypertrophie clitoridienne, c’est-à-dire l’augmentation de taille du clitoris, qui peut atteindre 4 à 7 cm. Une fois la croissance jugée suffisante, la chirurgie peut être programmée. Elle se déroule sous anesthésie générale et dure généralement entre 3 et 5 heures, selon les gestes associés. Durant l’intervention, le chirurgien libère le clitoris de ses attaches ligamentaires internes afin de le « décoler » et de l’orienter vers l’avant, ce qui permet de donner l’aspect d’un petit phallus. L’urètre est parfois allongée (urétroplastie) afin de permettre d’uriner debout, bien que cela dépende de l’anatomie initiale et du type de reconstruction choisi. Une scrotoplastie (création d’un scrotum à partir des grandes lèvres, avec ou sans insertion d’implants testiculaires) peut être réalisée dans le même temps opératoire ou plus tard.
Les suites opératoires nécessitent une hospitalisation de quelques jours. Un cathéter urinaire est posé et maintenu en place pendant une à deux semaines pour permettre la cicatrisation de l’urètre, si celle-ci a été modifiée. Les douleurs sont modérées à importantes, mais bien gérées par les antalgiques. Un gonflement de la région génitale est fréquent, tout comme des ecchymoses. Le repos est impératif pendant les premières semaines, et les activités physiques ainsi que les rapports sexuels doivent être évités pendant au moins 6 à 8 semaines. Des consultations de suivi sont prévues pour surveiller la cicatrisation et, en cas d'urétroplastie, évaluer la perméabilité du nouveau canal urinaire avant le retrait du cathéter.
Prise en charge et accompagnement
La métaidoïoplastie s’adresse à des hommes trans adultes ayant entamé une hormonothérapie androgénique depuis au moins un an. Le développement du clitoris sous testostérone est essentiel pour obtenir un résultat satisfaisant. Comme pour toute chirurgie de transition, une évaluation psychologique préalable est nécessaire, ainsi qu’un suivi médical et urologique rigoureux.
Chaque cas est discuté avec l’équipe pluridisciplinaire pour adapter la stratégie chirurgicale aux attentes du patient, à son mode de vie, et à ses priorités personnelles (uriner debout, sensibilité, esthétique, etc.).
La métaidoïoplastie peut être réalisée dans le cadre du parcours de transition pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie (ALD). L’intervention doit être effectuée dans un établissement public ou privé conventionné pour que les frais soient couverts. En cas de chirurgie en clinique privée avec dépassement d’honoraires, une complémentaire santé peut parfois compléter le remboursement.