Présentation
Dans un parcours de transition FtoM, plusieurs options existent pour obtenir des organes génitaux masculins. La métaidoïoplastie est une alternative à la phalloplastie qui repose sur les tissus existants, sans recourir à de grandes greffes cutanées. Elle permet de construire un micro-pénis sensible, érectile et fonctionnel, tout en préservant la vascularisation et l’innervation du clitoris.
Cette chirurgie de réassignation génitale trans séduit de nombreux hommes trans, car elle offre une convalescence plus courte, limite les cicatrices et permet de conserver la sensibilité sexuelle, ce qui en fait une option réaliste et naturelle pour aligner le corps avec l’identité de genre.
Technique chirurgicale
La métaidoïoplastie FtoM consiste à libérer le clitoris, développé sous l’effet de la testostérone, en sectionnant les ligaments qui le maintiennent. Ce geste augmente sa projection et lui donne l’apparence d’un petit pénis. Dans de nombreux cas, l’intervention est associée à un allongement urétral, afin de permettre aux hommes trans d’uriner debout.
Le chirurgien peut également reconstruire un scrotum à partir des grandes lèvres, dans lequel il est possible d’implanter des prothèses testiculaires. Cette technique privilégie la sensibilité et la fonctionnalité tout en restant moins invasive que la phalloplastie.
Déroulement et suites opératoires
La métaidoïoplastie FtoM est réalisée sous anesthésie générale et dure en moyenne de deux à quatre heures. L’hospitalisation varie de quelques jours à une semaine, en fonction des gestes associés.
Après l’opération, un repos strict est nécessaire pour favoriser la cicatrisation. En cas d’allongement urétral, un cathéter peut être maintenu plusieurs jours. Les suites comprennent souvent des gonflements, des douleurs modérées et des soins locaux quotidiens.
La reprise des activités de la vie courante s’effectue progressivement après quelques semaines, tandis que l’évaluation du résultat définitif demande plusieurs mois. Avec le temps, le patient retrouve une sensibilité intacte et peut profiter d’un sexe masculin fonctionnel et en accord avec son identité.
Risques et complications
Comme toute chirurgie de réassignation génitale trans, la métaidoïoplastie comporte des risques. Des infections, des hématomes ou des retards de cicatrisation peuvent survenir.
En cas d’allongement urétral, les complications les plus fréquentes sont les fistules et les sténoses, qui nécessitent parfois une correction chirurgicale supplémentaire.
Le résultat esthétique peut varier selon l’élasticité et la taille des tissus, mais la satisfaction est généralement élevée grâce au maintien de la sensibilité orgasmique et à la possibilité d’obtenir un sexe masculin naturel et proportionné.
Prise en charge et accompagnement
La métaidoïoplastie FtoM s’inscrit dans un parcours global de transition médicale. Avant l’intervention, un suivi pluridisciplinaire est indispensable, incluant endocrinologues, psychologues, urologues et chirurgiens spécialisés. Ce travail d’équipe garantit la sécurité médicale et permet d’adapter le geste chirurgical aux attentes personnelles de chaque homme trans.
En France, cette chirurgie peut être prise en charge partiellement par l’Assurance Maladie, dans le cadre d’une transition reconnue.
Au-delà de l’aspect technique, l’accompagnement humain et bienveillant est fondamental. La métaidoïoplastie n’est pas seulement une intervention chirurgicale : elle représente une étape majeure dans l’affirmation de soi et dans la construction d’une identité masculine épanouie.
Nos spécialistes : Métaidoïoplastie
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